Après un master en études cinématographiques, Margaux est propulsée en 2014 dans un centre d’enfouissement de déchets afin de comprendre : que faisons-nous avec nos déchets ? Pourquoi ? Comment ? Elle observe, mène des recherches pour un film documentaire avec l’association Image de ville, puis travaille sur l’exposition Vies d’ordures, de l’économie des restes en méditerranée pour le MuCEM (Musée des civilisations de la méditerranée, Marseille).
Ensuite, du musée à la rue, n’y avait-il pas qu’un pas ? Le musée n’est-il pas une énorme poubelle néguentropique ? Elle travaille alors plusieurs mois comme balayeuse de rue pour Bruxelles–Propreté. Elle écrit et photographie, avec son téléphone portable, les trottoirs, les déchets, le travail autour de nos ordures. Ces traces, elle les a scénographiées pour La Fonderie, car du musée à la rue, et de la rue au musée, n’y a-t-il pas comme un va-et-vient coriace ? Et toujours avec cette question obsédante : comment produire de l’énergie en transformant nos déchets ?
L’exposition Journal de rue a été créée dans le cadre du projet d’éducation permanente « Ces métiers qui sont les nôtres ». Elle était à voir à La Fonderie d’octobre à décembre 2019.