Lieux méconnus, effacés des mémoires par la généralisation des salles de bains individuelles à partir des années 1950, les bains publics nous racontent pourtant la ville et la vie des classes populaires. Présents dans la plupart des villes belges jusqu’à aujourd’hui, ils sont les témoins d’un histoire des gestes de l’intime qui n’échappe pas aux inégalités ordinaires de classes et de genre.
Sophie Richelle
Sophie Richelle est historienne, chercheuse post-doctorante à l’ULB. En plaçant au centre de son attention l’expérience sensible, matérielle et humaine d’espaces resserrés et particuliers, elle tente de raconter l’histoire de celles et de ceux qui ont laissé peu de traces. De l’asile de folles aux hospices de vieux, elle poursuit aujourd’hui ses questionnements avec les bains publics.