Élaborée à l’occasion des 130 ans de Vivaqua, elle visait à rendre visible ce qui a permis et ce que nécessitent des gestes simples et quotidiens comme remplir un verre d’eau, prendre une douche ou tirer la chasse, des pratiques devenues tellement ordinaires qu’elles ne sont plus remises en question. Ce projet a été, pour ses commissaires Chloé Deligne, Ananda Kohlbrenner et Sophie Richelle, toutes trois historiennes, l’occasion de présenter sous une forme nouvelle et à destination d’un large public les recherches qu’elles mènent à l’Université Libre de Bruxelles.
« Cette exposition a été pour nous une merveilleuse opportunité d’explorer de nouveaux moyens de diffuser et d’échanger sur nos travaux, notamment avec le jeune public en imaginant une série de dispositifs interactifs et didactiques pour lui permettre d’apprendre en s’amusant (observation au microscope, expérience des vases communicants, traversée d’un tronçon d’égout avec un déguisement d’égoutier…). Avec cette exposition, nous souhaitions rendre accessibles au plus grand nombre des contenus scientifiques complexes sans pour autant les simplifier. Ce que nous voulions c’était inviter le public à adopter un regard réflexif sur nos usages quotidiens de l’eau, les infrastructures et les pratiques dont nous sommes aujourd’hui les héritiers, mais aussi sur les problématiques sociétales contemporaines liées à l’accès à l’eau et à la pollution de celle-ci. Par exemple : comment expliquer qu’on utilise de l’eau potable pour évacuer nos déjections ? Pourquoi les bains publics ont presque tous disparu alors qu’aujourd’hui à Bruxelles, on compte un nombre toujours plus important d’habitants n’ayant pas accès à des sanitaires ? »
Pour réaliser ce projet, nous avons eu la chance de bénéficier des compétences, du savoir-faire et de l’enthousiasme de l’équipe de La Fonderie : Pascal Majérus (conservateur), Françoise Marneffe (chargée des expositions et coordinatrice du projet) et Luiza Mitrache (responsable du service éducatif) qui nous ont chaleureusement fait bénéficier de leur expérience muséographique et qui nous ont tant appris et apportés.
Nous avons aussi eu le plaisir de collaborer avec les deux scénographes d’Ad Hoc Studio, Noémie Giovanetti et Jérémy Husquin, qui ont relevé, dans la joie, tous les défis soulevés par cet ambitieux projet et qui ont si bien su lui donner forme. »
L’exposition est aujourd’hui finie, mais elle a donné lieu à un numéro des Cahier de La Fonderie (à paraître prochainement) qui permettra encore de prolonger cette belle aventure.