Le festival Feral est organisé annuellement par le Cifas, lieu d’apprentissage et d’expérimentation pour l’art vivant dans la ville et ses lisières basé à Bruxelles. Feral est le temps fort de la programmation du Cifas. Il porte une réflexion sur les urgences politiques et sociales actuelles et leur prise en main par les artistes. Feral se penche sur l’art vivant dans la ville et ses lisières; il questionne le commun et ses aspérités, l’urbanité et la ruralité, le paysage et l’intimité.
Programme d’interventions et de rencontres artistiques qui vient influer de l’art le quotidien bruxellois, Feral peut s’inviter sur un bateau, aux abattoirs, dans une boutique ou lors d’un carnaval. C’est un festival urbain, interstitiel, périphérique et féral.
Ces 12-13-14 septembre, le festival se tiendra à La Fonderie-Musée bruxellois des industries et du travail (Molenbeek), à La Bellone et le long du canal.
Thématique et programme 2024
Cette année, Feral explore les rituels contemporains comme des leviers de force collective.
On en fait le constat : aujourd’hui tant d’artistes ont recours au rituel dans leur pratique ou le mobilise. Qu’ils soient rituels de soin, de réparation, de passage ou rituels pour la transformation, la lutte et les alliances (on pense bien sûr aux lacs insurgés), ils ont en commun de proposer au public d’autres pactes de connexion et de participation là où le spectacle pourrait en marquer les limites.
Qu’est-ce que le rituel fait à l’art ? ↔ Qu’est-ce que l’art fait au rituel ?
Pourquoi avons-nous besoin de formats qui nous rassemblent autrement ? Qu’est-ce que cela raconte de notre société ? De ses peurs ? De sa mobilisation ?
Aidé·es par une sélection gourmande et attentionnée d’artistes, chercheur·euses, militant·es qui partageront récits, analyses et expériences à vivre, mais aussi en mobilisant nos propres souvenirs, nous vous proposons de partir en traversée.
Nous suivrons une ligne du temps qui ne sépare pas,
Nous nous demanderons si le rite est un outil pour contrer le désenchantement du monde,
Nous célébrerons la terre,
Nous questionnerons le passage de l’intime à l’espace public,
Nous nous demanderons qui a le droit de changer les traditions et le folklore,
Nous nous outillerons pour l’action et la justice sociale,
Nous imaginerons de nouvelles manières d’accueillir,
Nous convoquerons la magie,
Nous ne serons sans doute pas toujours d’accord,
Nous désenvouterons,
Nous attiserons le feu,
Nous mangerons des sandwichs mous,
Nous jouerons de la flûte,
Nous ne serons sûrement pas toujours d’accord.
Et si nous devions inventer un rituel artistique pour la ville, quel serait-il ?
En préambule, Workshop – Laboratoire d’Imagination Insurrectionnelle – 10 et 11 septembre
Comme introduction à Feral, Isa Frémeaux & Jay Jordan du Laboratoire d’Imagination Insurrectionnelle donnent un workshop de Désobéissance Magick. Pendant deux jours, iels exploreront avec les participant·e·s l’utilisation des rituels et de la magie comme outils pour les mouvements sociaux radicaux en lutte contre le capitalisme pétro-patriarcal-colonial.
Deadline pour postuler : 1er septembre, minuit CET
Pour en savoir plus, c’est ici
En parallèle, MolenFest – 12 au 22 septembre
Parallèlement au festival Feral se tient le MolenFest : un programme articulant danse, cirque, théâtre, discussions et cinéma se tenant à la place communale, dans le Quartier Maritime, la rue Manchester, le parc de Ninove et le long du canal pour explorer comment Bruxelles peut devenir une capitale européenne de la culture inclusive et plurielle en 2030.
Le programme est en ligne ici