Le développement urbain, le besoin du jeune État belge de renforcer son identité nationale, la maîtrise technique et le contexte artistique de l’époque expliquent ce phénomène. La Compagnie des Bronzes, dont l’ancienne usine est aujourd’hui occupée par La Fonderie, a tiré parti de cet engouement pour réaliser nombre de statues monumentales. Le site BE-Monumen, qui recense les œuvres en bronze et en fonte produites par des fonderies belges, témoigne de l’ampleur de cette production. https://be-monumen.be/
Aujourd’hui, l’installation de sculptures monumentales en bronze est beaucoup plus rare à Bruxelles. L’apparition du Nauti-Poulpe d’entre les pavés de la place Poelaert suscite donc étonnement et enthousiasme. Créée par l’illustrateur François Schuiten et par le sculpteur Pierre Matter, cette sculpture en bronze de 12 tonnes rend hommage à Jules Verne et à son roman Vingt mille lieues sous les mers. Inspirée par celui-ci, elle représente une créature hybride, entre animal et engin sous-marin, émergeant des profondeurs de la ville.
Réaliser le Nauti-Poulpe a été un défi de taille pour les Fonderies de Saint-Sauveur. Composée de plus de 120 pièces, dont 300 ventouses sculptées à la main, l’œuvre mesure 6 mètres de haut et 9,5 mètres de long. Sa fabrication a duré près de sept ans, mobilisant une dizaine de salariés.
Le Nauti-Poulpe ne restera que trois mois à Bruxelles avant son inauguration officielle à Amiens le 24 mars 2025.
Que pensez-vous de la présence de sculptures monumentales dans nos villes ? Est-ce un moyen de célébrer notre patrimoine ou une source de débat pour les habitants ?
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